Champions Cup - Eliminée d'un point par les Harlequins (41-42), l'UBB a payé son début de match cauchemardesque
Oui, Maxime Lucu a eu l'opportunité de faire basculer Chaban-Delmas dans l'euphorie à la 78e minute. Et oui, il n'en a pas profité, envoyant sa transformation à droite des poteaux, malgré les efforts de Madosh Tambwe pour lui faciliter la tâche en se rapprochant le plus possible du centre de l'en-but. Mais samedi soir, les remords de l'UBB ne se fixeront pas sur son capitaine, qui a montré la voie toute la rencontre malgré
la cruelle défaite face aux Harlequins (41-42); plutôt sur leur début de match cauchemardesque.
"C'est dur. On mettait beaucoup d'espoir sur ce match, je pense qu'on l'avait bien préparé, s'est désespéré Maxime Lamothe après la rencontre au micro de France 2, les yeux dans le vague. Malheureusement, on n'est pas sorti des vestiaires." Le talonneur bordelais n'avait pas oublié les 10 premières minutes de ce quart de finale de Champions Cup, celles que son équipe aurait pu reléguer aux oubliettes à 1 minuscule point près, mais qui ont rejailli comme une évidence au moment de dresser le terrible bilan.
Un match sur deux, on ne joue pas à notre meilleur niveau
Dès les premiers instants du match, l'Anglais Lewis Cunningham-South a multiplié les avancées ballon en main pour les Quins, donnant le ton de ce qui allait être une inénarrable rencontre face à une défense bordelaise au ralenti. Son numéro 9 Will Porter a donc foncé dans l'en-but au bout de la 3e minute. Une piqûre qui n'a pas suffi aux Girondins, très brouillons dans leurs lancements de jeu. Il en a fallu une seconde, à la 9e minute, lorsque Matéo Garcia s'est sacrifié en coupant une passe anglaise qui aurait pour sûr mené à un nouvel essai. Vain sacrifice : carton jaune pour l'ouvreur, qui n'a jamais plus sorti la tête de l'eau dans la rencontre, et essai de pénalité. 0-14, à 14 contre 15 après 10 minutes de jeu.
A partir de là, la magie a pris, pourtant. Maxime Lucu a sonné la révolte, Romain Buros et Louis Bielle-Biarrey ont couru dans tous les sens et surtout dans l'en-but anglais, et l'UBB a grappillé point par point. Jusqu'à même passer devant une première fois à 10 minutes du terme, avant d'échouer devant un public rendu aphone. "Il nous a manqué de bien rentrer dans le match. C'est ce qui nous met dans le dur, on a couru après le score tout le match, a déploré Romain Buros devant beIN Sports. C'est bien qu'on ait réussi à revenir, mais malheureusement, on échoue à un point, et c'est dur."
Coutumière du fait depuis le début de la saison, l'Union a offert un vibrant spectacle, grâce à une attaque toujours aussi incisive. Mais elle a payé au prix fort les erreurs qui collent encore à son jeu, et qui l'empêchent de gravir un nouvel échelon. "Yannick (Bru, coach de l'UBB, ndlr) l'avait prédit : un match sur deux, on ne joue pas à notre meilleur niveau, pestait Ugo Boniface. Il y a eu une belle réaction, mais ça ne suffit pas dans les matches comme ça." Lui et son équipe s'en souviendront longtemps.
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L'UBB s'incline sur le fil face aux Harlequins, qui filent en demi-finale. Ce premier quart de finale de Champions Cup entre l'Union Bordeaux-Bègles et les Harlequins a tourné à l'avantage des Anglais (41-42). Complètement dominés en première période, les Bordelais ont su réagir en seconde période, mais une transformation manquée de Maxime Lucu leur a coûté la victoire. Les Quins attendent désormais leur adversaire, qui sera soit le Stade Toulousain, soit Exeter.
Après s'être imposés assez facilement en huitièmes face aux Saracens, les Girondins retrouvaient une autre équipe londonienne, les Harlequins, pour espérer se qualifier pour leur deuxième demi-finale de coupe d'Europe. Sous le soleil ardent de Chaban-Delmas, les hommes de Yannick Bru ont eu énormément de mal à se mettre dans leur match. Dès la troisième minute, les locaux se sont fait surprendre par le demi de mêlée Will Porter, après avoir arrêté de jouer.
D'une efficacité affolante en première période, les Quins ont profité de leur seconde occasion dangereuse pour provoquer un en-avant volontaire de Matéo Garcia, et donc un essai de pénalité (9e). Alors en infériorité numérique, les Girondins ont su réagir, par l'intermédiaire de leur capitaine. Maxime Lucu a relancé son équipe suite à un ballon porté conquérant (20e).
L'attaque flamboyante de l'UBB s'est alors mise en route, inscrivant dans la foulée un deuxième essai pour revenir au score grâce à Romain Buros (26e). Mais les espoirs français n'ont pas duré, puisque le remplaçant de Danny Care, Will Porter, a continué son match sublime avec un deuxième essai sur contre (30e). Impressionnant dans la gestion du jeu, le demi de mêlée a illustré le réalisme de sa formation. Complètement relancés, les Anglais ont converti une nouvelle situation pour rentrer aux vestiaires avec un avantage de seize points (12-28).
Remotivés, les Bordelais ont entamé la seconde période de la meilleure des manières. Parfaitement lancé par Ugo Boniface, Nicolas Depoortere a pu aplatir en coin pour remettre les Girondins dans le match (43e). Puis cette seconde période est devenue complètement folle, chaque formation se rendant coup pour coup. Si l'attaque bordelaise a encore une fois fait le spectacle, ils sont tombés cette fois sur une attaque meilleure que la leur.
Les joueurs de Yannick Bru n'ont pas su contenir les offensives adverses, et la différence s'est faite sur l'efficacité. Après les essais d'Alex Dombrandt (58e), de Louis Bielle-Biarrey (60e), de Sam Riley (68e) et de l'intenable Tyrone Green (73e), Madosh Tambwe s'est offert un doublé dont un deuxième essai qui aurait pu être celui de la victoire, si Maxime Lucu n'avait pas manqué sa transformation face aux poteaux. C'est cruel pour l'UBB, mais c'est la loi du sport.
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